Oui, Saint-Etienne, comme toute ancienne ville ouvrière, ne jouit pas de la même réputation touristique et attractive que New-York, Rio ou Givors-Ville. Et pourtant… Si San Esteban était un pays, il serait en voie de développement, et on est d’accord que le Brésil d’avant n’est pas aussi attirant que celui d’aujourd’hui. Voici 10 idées reçues (vraies ou fausses) sur Sainté pour vous aider à défendre les attraits de la ville lorsque vous partez à l’étranger (en dehors du 42 quoi 🙂 ).
1. Oui, Saint-Etienne est plus grande que Lyon.
Boom, on commence fort pour la première. Nos voisins lyonnais ne voudront peut-être pas l’entendre mais oui c’est bien Sainté qui a la plus grande… superficie. Point de chauvinisme déplacé, c’est l’Insee qui le dit ! La superficie de Sainté ville est de 80,0 km² alors qu’elle n’est que de 47,9 km² pour Lyon.
2. Oui, Saint-Etienne est la 2ème ville la plus peuplée de la nouvelle région Auvergne-Rhône-Alpes (AURA).
N’en déplaise aux Clermontois et aux Grenoblois, ce n’est ni sur les volcans ni au pied des Alpes que la seconde population de Auvergne- Rhône-Alpes se trouve. Clermont-Ferrand : 139 860 habitants, Grenoble : 155 637 habitants, Saint-Etienne : 171 260.
3. Non, Saint-Etienne n’est pas une ville noire dépourvue de curiosités architecturales.
Depuis une dizaine d’années, Saint-Etienne est la capitale française du design car elle est la seule ville française à avoir obtenu le label Ville Unesco Design (16 villes dans le monde ont été primées, dont Montréal, Berlin, Séoul et Shanghaï, excusez du peu). Point d’orgue : la Biennale, qui reçoit plus de 140 000 visiteurs.
4. Non, à Saint-Etienne, il n’y a pas que le football.
Même s’il est vrai que l’étendard de la ville c’est bien l’AS Saint-Etienne, d’autres sports essayent (tant bien que mal malheureusement) de se faire une place dans le cœur des Stéphanois. Le rugby notamment, avec une épopée du CASE qui a emmené le club en Pro D2 (les matchs de l’ASM et de la Coupe du Monde ont eux aussi un franc succès à Sainté). Le basket a longtemps été le second sport de la ville, avec un club naviguant en Pro B et l’ascension de l’international Alexis Ajcinca ; cependant, les problèmes économiques du clubs ont joué sur les relations entre le public stéphanois et le club fanion. La montée des clubs de métropole comme Saint-Chamond, Roche-la-Molière ou encore l’ES Veauche (!) redore toutefois le blason forézien du côté des basketeurs. Le cyclisme et le running ont aussi leurs aficionados, sans oublier le paintball, où les Razorback stéphanois font partie des meilleurs clubs français.
5. Non, Saint-Etienne n’est pas une ville de gauche.
Si à Saint-Etienne on aime bien le rouge, c’est bien que dans le verre (hum)… Blague à part, malgré son passé ouvrier, révolutionnaire et pro-socialiste, la Saint-Etienne moderne a surtout vu un maire de droite être à sa tête. Outre le passage de Maurice Vincent (PS) en 2008, la ville est promise à la droite française depuis 1983 (année où le parti communiste français a perdu Sainté).
6. Oui, Saint-Etienne est l’une des places fortes de la culture musicale en Rhône-Alpes.
“Qui c’est les plus forts, évidemment c’est les Verts” ! Même si la chanson de Monty tient une place particulière dans le cœurs des Stéphanois, Sainté et la musique, ça ne s’arrête pas là. Avec un Zénith de plus de 7000 places, la salle de musiques actuelles Le FIL (l’une des plus grande de la région), l’Opéra et de nombreuses autres salles et café-concerts (La Forge, La Tanière…), Saint-Etienne propose une programmation musicale des plus fournies, du hip-hop à la musique classique en passant par l’électro.
7. Oui, la chanson “Rude-Boy”, que tu as fredonné étant jeune, a bien été composée par un groupe stéphanois.
“Commisaire rude boy ina dance hall, reagge music aië”… bon, on repassera pour les paroles en anglais mon belet, mais c’est bien le groupe Dub Incorporation qui a composé cette chanson, connue au-delà même des frontières de l’Hexagone. Connu et reconnu comme l’un des meilleurs groupes de reggae européens, la “Dub Inc.” est un groupe bien de Sainté, comme on peut le voir dans leur super documentaire “Rude boy story“, qui explique leur ascension de la salle Jeanne d’Arc jusqu’aux plus grands festivals mondiaux. Ce groupe reste une véritable fierté pour beaucoup de Stéphanois (à part pour ceux qui préfèrent être représentés par Benjamin Biolay…).
8. Non, Saint-Etienne n’est pas la capitale du chômage en France.
Le chômage en zone d’emplois de Saint-Etienne est de 10 % (source : cartographie de l’Observatoire des Territoires). En comparaison, le chômage est de 9,3 % dans la zone d’emplois de Lyon, de 10,5 % dans celle de Toulouse, de 13,8 % dans celle de Montpellier, de 10,8% pour Rouen ou encore de 11% pour Lille. Saint-Etienne n’est certes pas épargnée par la crise du travail, mais n’est pas aussi durement touchée par ce fléau que d’autres grandes villes françaises.
9. Non, Saint-Etienne n’est pas une ville sans histoire.
Il est certes difficile de concurrencer nos voisines Lyon ou encore Vienne. Mais Saint-Etienne a eu une vie avant la période minière (et on ne parle pas que de football !). En témoignent les nombreux châteaux des alentours : Chambles, Essalois, etc. rappellent un passé chevaleresque où, déjà à l’époque, les comtes du Forez et du Lyonnais se tiraient la bourre. La maison François 1er (où celui-ci n’a jamais vraiment vécu) est une des plus vieilles bâtisses en plein centre ville de Saint-Etienne (quartier Tarentaize), l’histoire récente de la ville a façonné toutes les ruelles et collines de Sainté.
10. Oui, vous êtes les bienvenu(e)s à Sainté !
Saint-Etienne a toujours été une ville d’accueil où toutes les cultures se sont mélangées. Si les Stéphanois sont de nature modeste et travailleurs, ils sont également ouverts, sociables et très fêtards. Non, il n’y a plus aucune crainte à venir se balader à Sainté, et non vous ne serez pas obligés de prendre l’apéro (même si vous serez fortement invités à y participer !), et, re-non, vous ne serez pas obligés de travailler à la mine (mais vous pouvez toujours visiter son musée) et re-re-non, on ne vous obligera pas à parler que de football. Oui, vous pourrez vous balader en pleine campagne à quelques kilomètres du centre ville, admirer un spectacle dans l’une des écoles de comédie les plus réputées de France, ou encore boire un verre sur l’une des terrasses de la place Jean Jaurès.
Et vous, quelles sont les (fausses) idées reçues que vous avez sur Sainté ?
18 commentaires
et la sarbacane à Saint Etienne (on les appelait les baveux ) ?
et la sarbacane à Saint Etienne (on les appelait les baveux ) ?
Pas mal… Bon, je ne suis pas sûr que revendiquer le fait que Sainté soit une ville de droite constitue un argument très vendeur pour promouvoir la ville!!
Et côté musique, pour les plus anciens, il y a aussi 2 belles chansons intitulées Saint-Etienne: une de Bernard Lavilliers et l’autre du groupe Les Raoul Volfoni…
Pas mal… Bon, je ne suis pas sûr que revendiquer le fait que Sainté soit une ville de droite constitue un argument très vendeur pour promouvoir la ville!!
Et côté musique, pour les plus anciens, il y a aussi 2 belles chansons intitulées Saint-Etienne: une de Bernard Lavilliers et l’autre du groupe Les Raoul Volfoni…
En quoi le fait que Saint-Etienne soit désormais une mairie de droite constitue-t-il un avantage? J’ai du mal à comprendre comment City Crunch puisse prendre une position aussi politique. Pour la question du rouge, vous oubliez un peu vite que Saint-Etienne fut l’un des bastion du syndicalisme révolutionnaire, porté par des personnalités comme Michel Rondet ou Benoit Frachon… On peut parler aussi des grèves de 1947-48, des années 70… Bref. Des raccourcis. On comprend mieux désormais. Votre site est plus tourné vers le marketing territoriale que vers la valorisation des richesses culturelles locales.
On a dit “Non, Saint-Etienne n’est pas une ville de gauche”, parce que, justement, en raison de son histoire, on pourrait croire qu’elle l’est toujours, alors que ce n’est pas le cas. On parle juste d’une idée reçue, on n’entre pas dans des considérations politiques.
Bonjour à tous et à tout(es),
Je suis l’auteur de l’article (honte à moi je n’arrive pas à me connecter à mon propre compte).
Mais je me devais de vous répondre, le but de cet article est de parler des “idées reçues” sur Sainté. Et il est souvent dis au regard de l’histoire de la ville, que celle-ci est une ville “rouge” (quoiqu’elle le fut) ou majoritairement de gauche, c’était juste une idée reçu sur sainté et non une analyse géopolitique que d’autres blog ou ‘journaliste’ savent mieux faire que nous ou moi.
Alors en tant qu’auteur de cet article, je tiens à vous dire qu’il n’y avait aucune revendication politique (puis lorsque on observe les autres idées reçu, on pourrait aussi dire que l’article vire de l’autre bord), et que je n’ai reçu aucune pression politique local 🙂
Merci en tous cas pour votre lecture, et tout vos commentaires, c’est sympa et encourageant.
En quoi le fait que Saint-Etienne soit désormais une mairie de droite constitue-t-il un avantage? J’ai du mal à comprendre comment City Crunch puisse prendre une position aussi politique. Pour la question du rouge, vous oubliez un peu vite que Saint-Etienne fut l’un des bastion du syndicalisme révolutionnaire, porté par des personnalités comme Michel Rondet ou Benoit Frachon… On peut parler aussi des grèves de 1947-48, des années 70… Bref. Des raccourcis. On comprend mieux désormais. Votre site est plus tourné vers le marketing territoriale que vers la valorisation des richesses culturelles locales.
On a dit “Non, Saint-Etienne n’est pas une ville de gauche”, parce que, justement, en raison de son histoire, on pourrait croire qu’elle l’est toujours, alors que ce n’est pas le cas. On parle juste d’une idée reçue, on n’entre pas dans des considérations politiques.
Bonjour à tous et à tout(es),
Je suis l’auteur de l’article (honte à moi je n’arrive pas à me connecter à mon propre compte).
Mais je me devais de vous répondre, le but de cet article est de parler des “idées reçues” sur Sainté. Et il est souvent dis au regard de l’histoire de la ville, que celle-ci est une ville “rouge” (quoiqu’elle le fut) ou majoritairement de gauche, c’était juste une idée reçu sur sainté et non une analyse géopolitique que d’autres blog ou ‘journaliste’ savent mieux faire que nous ou moi.
Alors en tant qu’auteur de cet article, je tiens à vous dire qu’il n’y avait aucune revendication politique (puis lorsque on observe les autres idées reçu, on pourrait aussi dire que l’article vire de l’autre bord), et que je n’ai reçu aucune pression politique local 🙂
Merci en tous cas pour votre lecture, et tout vos commentaires, c’est sympa et encourageant.
Aux temps des romains jusqu’au moyen age, je crois, St-é s’appelait Furania, du nom de la rivière qui la traverse : Furens (comme furieux)……
Aux temps des romains jusqu’au moyen age, je crois, St-é s’appelait Furania, du nom de la rivière qui la traverse : Furens (comme furieux)……
3 rue de la Chiorarie
Soyons fiers d’être stéphanois et n’hésitons pas à faire découvrir notre belle région sur FB
3 rue de la Chiorarie
Soyons fiers d’être stéphanois et n’hésitons pas à faire découvrir notre belle région sur FB
Sur le sport, vous oubliez que la ville s’est même payé le luxe d’avoir deux équipes de football américain (Condors et Giants), évoluant respectivement en D2 et D3 nationales pendant une saison (2008-09 ?) ! Excusez du peu !
Sur le sport, vous oubliez que la ville s’est même payé le luxe d’avoir deux équipes de football américain (Condors et Giants), évoluant respectivement en D2 et D3 nationales pendant une saison (2008-09 ?) ! Excusez du peu !
82rue de la jomayere
Oui heusement il n’y a pas que le ballon !
82rue de la jomayere
Oui heusement il n’y a pas que le ballon !