Ce petit restaurant de la rue des Martyrs m’a toujours fait de l’œil. Surtout à l’époque où je n’étais qu’étudiante et que la pizza constituait mon plat des grands soirs. Il a été le premier restaurant japonais ouvert à Saint-Etienne, bien avant la mode des sushis et autres ramens-shop.
Le cadre
Sa façade atypique, à la frontière entre le chalet en bois et la Towa (maison d’hôte traditionnelle) donne irrésistiblement envie d’en franchir le seuil. Si la première salle semble un peu froide, on retrouve bien l’esprit des petites cantines kyotoïte baignant dans leur jus. Une ardoise nous informe sur la provenance des produits, avec un saumon label rouge d’écosse qui laisse présager un bon gavage en règle de poisson cru !
Le patron nous accueille assez stoïquement. Nous n’avions pas réservé, nous sommes quatre, il est seul ce soir là… Il boude. Heureusement, on s’apercevra en cours de repas que sa soupe – miso – à la moustache cache en fait un second degré dissimulé et une gentillesse, certes un peu froide, mais authentique.
A l’étage, nous découvrons avec enthousiasme notre “table”, qui s’avère être une reconstitution des traditionnelles salles à manger japonaise. On quitte nos chaussures à l’entrée, on s’agenouille et on voyage !
On mange quoi ?
Autour de la table, ce soir-là, on a deux écoles : les viandophiles et les crudivores.
Je craque ma CB en optant pour le menu le plus cher. Bonne intuition, je ne le regretterai pas.
Une multitude de petits plats défilent devant moi : assiettes de mini tartares de poissons, tempura, poissons grillés, soupe miso… Le bouquet final sera une généreuse assiette de sushis/sashimis/makis à la texture de riz parfaite.
Le goût est là, et c’est exquis !
Mes voisins lui préfèrent le convivial barbecue japonais, qui consiste à faire revenir dans une poêle chaude sa propre tambouille de bœuf, champignons exotiques et légumes finement coupés. Le tout est précédé d’une copieuse salade verte assaisonnée d’huile de sésame (totalement anecdotique si j’en crois ma copine viandarde Latchetch).
En conclusion
Le Kyoto, sans être totalement authentique, est un bon compromis pour qui souhaite se rapprocher du raffinement de la cuisine japonaise. L’accent est mis sur les produits et c’est bien là le principal.
En revanche, les prix s’en ressentent. Comptez 37€ pour le menu de dégustation et environ 17 € pour les formules de midi.
Mon conseil : Pour un dépaysement maximum, demandez la table traditionnelle à l’étage (parfaite pour 4 personnes)
Et pour goûter à la fondue, pensez à la réserver à l’avance.
Le Kyoto
8 Rue des Martyrs de Vingré
42000 Saint-Étienne
04 77 21 74 26
2 commentaires
Ah, le Kyoto…c’est là que j’ai goûté mes premiers sushis, et depuis c’est toujours un plaisir d’y revenir. La qualité des produits est vraiment fantastique.
J’ai fait pas mal de restaurants japonais, et celui-là reste un de mes préférés ! <3
Pourquoi “sans être totalement authentique” ?