Pour écrire un article sur Saint-Etienne à Paris, j’ai pensé que ce serait une bonne idée de m’installer rue du Forez. J’ai cherché dans l’index des rues de Paris et c’est la seule référence à la région que j’y ai trouvée : pas de rue de Saint-Etienne, ni de Place du Pilat, encore moins de boulevard Geoffroy Guichard. Grave injustice.
La rue du Forez est minuscule rue du 3ème arrondissement qui comprend donc un restaurant japonais, une galerie d’art et un café-espace de coworking pour hipsters végans, du genre de ceux qui font les riches heures de MyLittle, avec les carrelages imitation métro parisien dans les toilettes et les serveurs qui ont constamment l’air de sortir de chez le barbier.
Je me suis donc installée dans un canapé vintage en dégustant mon latte macchiato au lait d’anesse vierge des cimes du mont Fuji et ma madeleine bio sans gluten à l’eau de rose non testée sur des animaux (je ne vous dis même pas combien j’ai payé pour ça, c’est totalement indécent). Et j’ai commencé mes recherches (au moins le Wifi était gratuit).
Où trouver des Stéphanois à Paris ?
Ils arrivent trois fois par jour à la Gare de Lyon, directement depuis Châteaucreux. Mais que font-ils ensuite ?
Certains se retrouvent pour les événements organisés par le Club des Stéphanois de Paris, une association qui a pour vocation de rassembler les Ligériens vivant en région parisienne. Il s’agit d’un réseau ouvert à tous les stéphanois d’origine ou d’adoption souhaitant garder un lien avec le territoire ou faire du networking. Pas de panique, on n’y pratique pas de sacrifices rituels de maillots du PSG en récitant des psaumes en gaga 🙂
D’autres préféreront l’ambiance popu du bar Le Stéphanois, un bistrot du 18ème arrondissement (30 passage du Mont Cenis). Avec un nom pareil, on aurait pu croire qu’il serait référencé dans la liste officielle des bars qui diffusent les matches de l’ASSE, mais non, même pas. Dans le même arrondissement se trouve en revanche la réplique exacte du Chaudron : La Divette de Montmartre (136 rue Marcedet). Véritable mausolée à la gloire des Verts, le bar, évidemment tenu par un Stéphanois, est une référence pour tous les supporters exilés et l’ambiance les soirs de derby (enfin, quand Sainté gagne, évidemment) y est devenue légendaire. Le petit plus : on y sert de la Verveine du Velay, selon nos sources.
On trouvera également quelques éléments de déco (écharpes vertes, coupures de presse et autres reliques) à la Brasserie du Rond Point, un restaurant art déco situé boulevard de Ménilmontant, face à au métro Père Lachaise, ainsi qu’à La Folie en Tête, un excellent repaire pour les amateurs de rhum et de petits concerts qui vont bien (33 rue de la Butte aux Cailles). Toutefois, les liens précis entre Saint-Etienne et ces deux derniers établissements laissent encore les historiens perplexes.
Pour les gastronomes, par contre, c’est la galère. Il existe bien une charcuterie de tradition réputée et tenue par un Stéphanois, dans le 6ème arrondissement, mais nos recherches sur les restaurants proposant des spécialités stéphanoises dans la capitale ont fait chou blanc : on n’a pas encore réussi à trouver des râpées et du sarrasson à Paris… A quand des food-trucks 100% gaga devant les cinés ou dans les festivals parisiens ?
Si vous avez d’autres adresses ou des bons plans pour les Stéphanois à Paris, n’hésitez pas à les ajouter dans les commentaires !